Hautes-Alpes Le Mag, Sports : Alizée Baron et Emy Charbonnier, skis parallèles

Alors qu’Alizée, la championne de ski cross d’Orcières, a arrêté la compétition en 2024, Emy, la jeune skieuse de Chaillol, vient de remporter les Jeux universitaires en combiné alpin. Chacune garde un œil sur la carrière de l’autre.

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©Jean-Luc Armand

Elles vivent toutes les deux dans le Champsaur, sont toutes deux issues d’une station de la vallée. Et elles partagent la même passion pour le ski. Mais Alizée Baron et Emy Charbonnier sont aujourd’hui chacune à une extrémité de leur carrière : la première a pris sa retraite en ski cross l’an dernier, à 31 ans, quand la seconde revient des Jeux universitaires de Turin avec un titre en combiné alpin et dispute ses premières courses en coupe d’Europe et en championnat du monde junior, à 19 ans.

Quasiment l’âge auquel son aînée montait sur son premier podium de coupe du monde, en 2012. Et montrait la voie… « J’ai entendu parler des résultats d’Alizée, évidemment. C’est un peu la star de chez nous, reconnait Emy Charbonnier en souriant. C’est fou ce qu’elle a fait, je trouve ça exemplaire. Et c’est inspirant parce qu’elle est d’Orcières, et moi de Chaillol. Elle a montré qu’on peut atteindre le haut niveau sans forcément évoluer dans de grandes stations. »

Une vraie chance d’être dans les Alpes du Sud

Un attachement commun au département sur lequel Alizée Baron insiste : « On reçoit dix fois plus de soutien dans nos Alpes du Sud. C’est une vraie force, une chance incroyable. Et quand on revient d’un déplacement pour des entraînements ou des compétitions, on peut se ressourcer. Il suffit d’aller au café du village ! » Ce qu’apprécie aussi sa cadette, dont la mère gère un hôtel-restaurant au pied des pistes, quand les parents d’Alizée étaient commerçants.


Pour autant, les deux jeunes femmes suivent chacune leur propre trajectoire. « Loin de moi l’idée de tenir la main d’Emy, confie la médaillée de bronze aux championnats du monde à Park city, en 2019. Mais elle sait que je suis là si besoin. »
« J’ai son numéro et elle est très accessible », confirme l’intéressée. Elle l’a d’ailleurs récemment sollicitée pour lui racheter un airbag, qu’elle devra impérativement porter sous sa veste pour se protéger, la saison prochaine en coupe d’Europe. C’est nouveau dans sa discipline, mais déjà bien ancré en ski cross. Elles ont aussi échangé du matériel. Mais l’héritage va bien au-delà.

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