Appels à candidatures, Jeunesse: Appel à projet des jeunes Haut-Alpins 2025

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Parce qu’à l’instant T de leur vie, l’interruption de grossesse s’est imposée comme la meilleure solution. Parce qu’il ne sert à rien de refaire le match avec des « si » qui distordent souvent la réalité. Parce que la culpabilité n’apporte rien de bon. C’est pour rappeler toutes ces évidences, sans jugement et en toute bienveillance, que le Centre de santé sexuelle (CSS) du Département est là. Ses missions ? Assurer une prise en charge aussi bien médicale que psychosociale (conseillères conjugales et familiales), main dans la main avec le monde hospitalier.
Le 18 février, à l’ aune des 50 ans de la légalisation de l’interruption de grossesse (IVG) en France, ce partenariat a été renouvelé en session départementale. Les médecins et maïeuticiens du Département pourront continuer à pratiquer les IVG médicamenteuses (près de 80 par an, en moyenne, dans le Gapençais).
Celles qui poussent la porte du CSS ? Des femmes de 15 à 45 ans, issues de tous milieux sociaux. Elles viennent seules, accompagnées d’un mari, d’une amie, d’une sœur, d’un amoureux. Bref, « aucune histoire ne se ressemble », confie Nathalie Karé, conseillère conjugale et familiale (CCF). Certaines se présentent d’elles-mêmes. D’autres sur orientation du planning familial (qui, sur notre territoire, ne pratique pas d’IVG) ou de l’hôpital… Les orientations peuvent aussi se faire dans le sens CSS-hôpital.
Plus la prise en charge est précoce, plus elle se fait dans des conditions sereines. Que l’on aboutisse à une IVG ou à un suivi de grossesse.
Delphine Benoit, directrice du CSS et médecin
Dans les Hautes-Alpes, la question de l’IVG repose sur un réseau « ville-hôpital » qui « fonctionne bien. Je sors d’un entretien avec une jeune femme très vulnérable, à mon sens. Elle a posé plusieurs fois la même question sur la douleur d’une IVG. Ses dernières règles remonteraient début décembre. Ça commence à être serré niveau délais, je l’ai donc dirigée vers l’hôpital. Je la rappellerai dans deux jours pour m’assurer que ça va et qu’elle a bien pu avoir son rendez-vous », résume Anne-Pascale Salomone, CCF, à Delphine Benoit, directrice du CSS et médecin. Pour cette dernière, « dès qu’une femme a le moindre doute, il ne faut pas qu’elle hésite à venir nous voir. Ça lui évitera de rester dans l’incertitude, génératrice de stress. D’ailleurs, plus la prise en charge est précoce, plus elle se fait dans des conditions sereines. Que l’on aboutisse à une IVG ou à un suivi de grossesse. »
*Elles accompagnent également les mineures qui font le choix du secret et pour qui l’IVG doit impérativement se pratiquer à l’hôpital et sans besoin d’un consentement parental. Elles assurent aussi un suivi post-IVG de toutes les femmes qui en éprouvent le besoin.
** IVG médicamenteuse, jusqu’à 9 semaines d’absence de règles et à moins d’une heure d’un centre hospitalier. Jusqu’à 16 semaines, IVG chirurgicale en hôpital. La femme a le choix des deux méthodes.