Autonomie, Enfance et famille: « Se sentir utile » : une semaine pour convaincre

La preuve, en France, 40 % des personnes sans domicile fixe de moins de 25 ans sont passées par l’Ase. C’est ce que rappelait en avril dernier, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, Sarah El Haïry, alors ministre déléguée, chargée de l’enfance, de la jeunesse et des familles.
Pas question pour le Département de proposer un avenir aussi désenchanté aux 253 jeunes « accueillis », placés pour parler clair, dont il s’occupe. Alors, quand l’Union régionale des Adepape de Paca (associations qui œuvrent pour que les enfants de l’Ase embrassent la majorité avec les mêmes chances de réussite que tout un chacun) est venue toquer à sa porte, la collectivité n’y a pas hésité.
En effet, qui de mieux que quelqu’un qui a connu les mêmes difficultés que ces jeunes pour leur ouvrir le champ des possibles. Oui, passer le permis, faire des études, trouver un job en adéquation avec ses envies et capacités, même quand on vient de l’Ase, c’est possible.
Après plus d’un an de travail, de rencontres, de réunions, et une subvention départementale de 50 000 € pour se lancer, l’Adepape 05 est devenue réalité. Nouvelle alliée d’une jeunesse qui ne s’avoue pas vaincue. Et un partenaire indispensable pour le Département dans un domaine où beaucoup reste à construire depuis la promulgation de la loi Taquet de février 2022, relative à la protection de l’enfance, dont un volet concerne justement l’accompagnement de jeunes majeurs.