Aménagement du territoire, Culture : Un nouvel écrin pour les Archives départementales

Depuis bientôt soixante ans, le bâtiment des Archives départementales trône au-dessus de la ville de Gap, au pied de la colline Saint-Mens. Et pour encore au moins trente ans : entièrement reconstruit et agrandi, il peut assurer le stockage du patrimoine haut-alpin a minima jusque dans les années 2050, dans les meilleures conditions possibles.

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La façade de nuit du nouveau bâtiment des Archives départementales - Agrandir l'image, fenêtre modale
©Jean-Luc Armand

Le chantier vient de se terminer après deux ans de travaux et quelques mois d’installation. Les précieuses mémoires du département profitent d’un écrin par ailleurs idéal à leur bonne communication. L’édifice, plus accueillant et confortable, et une programmation rythmée par des expositions et animations, invitent désormais habitants, visiteurs ou simples curieux à passer sa porte. Ses collections regorgent de trésors insoupçonnés ou insoupçonnables. Laissez-vous tenter et venez les découvrir !

La fin du chantier du siècle

Le bâtiment des Archives départementales a été entièrement réhabilité, en partie détruit puis reconstruit pour conserver les collections dans les meilleures conditions possibles. C’est sous un tout autre jour qu’il se présente aux Haut-Alpins, dans l’espoir de les inciter davantage à les découvrir.

Difficile de ne pas parler de « nouveau » bâtiment pour les Archives départementales, tant celui qui se dresse désormais, après deux ans de travaux, est métamorphosé. Plus haut de deux étages, plus grand – la capacité de stockage est passée de 12 kilomètres linéaires à 22 – et surtout plus ouvert sur la ville de Gap grâce à son large parvis et escalier qui invitent à y entrer.

Passé la porte, d’ailleurs, l’intérieur est tout aussi méconnaissable. Au rez-de-chaussée, se trouve maintenant une salle d’exposition, attenante à une salle multifonction, qui accueillera conférences, animations, réunions, médiation, etc. Espaces et volumes ont globalement été repensés, particulièrement la salle de lecture, où les visiteurs peuvent consulter gratuitement les documents mis à leur disposition. De larges fenêtres font généreusement pénétrer la lumière pour profiter de la vue sur la montagne de Charance et le massif des Écrins.

Trente ans de conservation assurés

Les nouvelles lignes du bâtiment des Archives ont été conçues par l’atelier d’architecture Dufayard. Tout a été créé à partir de l’existant, en épargnant une partie des murs et en en démolissant d’autres. Pendant la durée du chantier, certaines collections ont été conservées sur place quand le reste a temporairement été hébergé sur trois sites : La Bâtie-Neuve, le site Saint-Louis à Gap et les locaux des Archives départementales de l’Isère.

Elles ont toutes retrouvé leur cocon originel, le long de la route Rambaud, et profitent désormais de conditions de conservation optimales : un air filtré et brassé, une température contrôlée entre 18 et 22 °C et un taux d’humidité relative de 45 à 55 %. Le bâtiment a été conçu pour couvrir les besoins en stockage a minima jusque dans les années 2050.

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