Sa voix, d’une rare justesse, épouse avec une fragilité bouleversante le contour des mélodies qu’elle interprète, comme si chaque note, chaque mot naissaient dans l’instant. Avec la profondeur et la sincérité qu’on lui connait, la chanteuse de Soul of Yiddish rend un hommage pénétrant à Barbara, auteure, compositrice et interprète. Sur la précieuse étoffe tissée par les archets de Juliette Salmona et Louis Rodde, violoncellistes de renom, elle pose sa voix ambrée sur quelques uns des plus beaux textes de la Dame Brune. En contrepoint, le duo de cordes ponctue le répertoire par quelques pièces du compositeur italien Antonio Vivaldi, respirations aériennes qui s’écoutent comme on se rafraichit le regard dans la contemplation d’un paysage ouvert et lumineux.